[Belgique] Le couteau emprunté chez le boucher de retour

**Calabrese** Lun 3 Sep - 18:51

Une fois qu'il avait tué, le meurtrier est venu ramener le couteau emprunté à la boucherie

BRUXELLES Pourquoi cet Afghan de 28 ans s'est-il rendu dans une boucherie à la recherche d'un couteau, a poignardé un passant rue Antoine Dansaert et est revenu déposer son arme là où il l'avait trouvée ? La réponse à cette question restait un mystère ce dimanche.

Et pourtant, de cet acte de folie, un homme est mort samedi matin. Un Belge d'une soixantaine d'années, poignardé et égorgé en pleine rue, comme nous le relations déjà dans nos éditions de ce dimanche.

Son meurtrier présumé, un réfugié afghan de 28 ans, a été interpellé immédiatement après les faits. Il a été placé sous mandat d'arrêt par le juge d'instruction Wim De Troy, qui refusait ce dimanche de révéler l'identité de la victime "par respect envers sa famille", a justifié le substitut de garde du parquet de Bruxelles. On sait que la victime est belge et est âgée d'une soixantaine d'années. Ce qui est sûr aussi, c'est que son meurtrier ne lui a laissé aucune chance de survie. Il s'est acharné sur cet homme, le poignardant d'une dizaine de coups de couteau au ventre.

Un couteau que le meurtrier s'est procuré dans une boucherie de la rue Antoine Dansaert, entre la Bourse et la porte de Flandre, quelques instants avant de commettre l'irréparable. Selon le personnel de la boucherie, l'homme serait entré nerveux, aurait foncé vers les couteaux disposés à l'arrière du comptoir et serait ressorti aussitôt. C'est alors que l'ouvrier de la boucherie a prévenu la police de ce vol. Arrivée sur place, une patrouille de la zone Bruxelles-Ixelles était en train de recueillir le témoignage de l'ouvrier, lorsque le voleur a une nouvelle fois fait irruption dans la boucherie, avec en main le couteau qu'il venait de voler.

C'est là que les policiers l'ont interpellé. Il s'agit d'un réfugié de nationalité afghane.

Les policiers se sont alors lancés à la recherche de la victime tandis qu'une équipe du 100 cherchait également le blessé. Inévitablement, on a ainsi perdu quelques instants avant de localiser le malheureux couché sur le dos, jambes pliées, sur le trottoir de la rue de Flandre, parallèle à la rue Dansaert. Trop tard hélas pour le ramener à la vie. Il était 8 h du matin, samedi.

Sauvagerie

L'agression, dont les mobiles exacts ne sont pas connus, provoque un vif émoi dans le quartier Sainte-Catherine qui se plaint d'une recrudescence de la criminalité de rue.

Nous rencontrons un voisin qui, bien qu'ayant entendu les appels et les cris au secours de la victime qu'on égorgeait devant sa porte, nous dit avoir préféré... se rendormir. Sa philosophie ? "On ne s'en sortirait plus si l'on devait s'inquiéter à chaque fois que des gens se battent dans cette rue."

Le corps couvert d'un drap pour ne pas l'exposer aux regards n'a été retiré qu'en fin de matinée. Sur le trottoir face au 132 rue de Flandre, la mare de sang, très impressionnante, témoignait de la sauvagerie. L'autopsie devait être pratiquée par le légiste, le Dr Frédéric Bonbled.

À sa fenêtre, un témoin explique comment il a vu l'auteur accroupi sur le pauvre homme à terre et sans défense, s'acharner sur lui et continuer de planter la lame dans son ventre : sept coups, dit-il, dont plusieurs probablement mortels.

D'origine afghane ayant vécu en Turquie - il parle la langue - avant d'arriver en Belgique, le meurtrier avait séjourné au Petit Château jusqu'au début de cet été. Son dossier était en voie de régularisation. Le Petit Château n'est pas éloigné. L'homme n'a jamais quitté le quartier.

Des habitants affirment qu'à 4 ou 5 reprises la semaine passée, il leur avait cherché misère mais en tombant à chaque fois sur plus fort que lui. Dans le quartier ce dimanche, les personnes que nous avons croisées ont déclaré n'avoir jamais vu auparavant la victime.

source : DHnet