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Une femme réclame l'euthanasie:réactions au sommet
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Une femme réclame l'euthanasie:réactions au sommet
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Les ravages d'une tumeur rarissime, inopérable, sur le visage de Chantal Sébire (mars 2008)© France 2
Un conseiller de Nicolas Sarkozy a contacté, à la demande du président, la femme de 52 ans qui réclame l'euthanasie
Il a proposé à Chantal Sébire, défigurée par une maladie incurable, qu'un "nouvel avis médical" soit donné par un collège de professionnels, pour s'assurer que "toutes les ressources de la médecine sont épuisées".
Cette femme a demandé mercredi à la justice le droit d'être euthanasiée par un de ses médecins et a écrit au président de la République.
Interrogé sur ce sujet, François Fillon a répondu qu'on est "aux limites de ce que la société peut dire, de ce que la loi peut faire" et a indiqué qu'en cas de réponse négative de la justice, il reste selon lui la solution de la mise dans le coma.
De son côté Rachida Dati a estimé que le tribunal ne pouvait que répondre négativement à cette demande.
Chantal Sébire est atteinte d'une "Esthesioneuroblastome", tumeur évolutive des sinus. Il s'agit d'une maladie très rare - 200 cas ont été recensés dans le monde depuis 20 ans -, incurable et dont l'évolution provoque une déformation spectaculaire et irréversible du visage et des souffrances "atroces", selon la patiente.
Le président du tribunal de grande instance de Dijon "a mis son jugement en délibéré à lundi prochain", a précisé à l'AFP Me Antonowicz, qualifiant cette démarche de "première".
Celle ci intervient moins de deux semaines après son SOS lancé dans les medias pour "qu'on l'accompagne dignement dans la mort", et après avoir confié son dossier à l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD).
"Aujourd'hui, je suis allée au bout de ce que je peux supporter et mon fils et mes filles n'en peuvent plus de me voir souffrir", avait-elle confié le 27 février lors d'un entretien avec l'AFP.
Aujourd'hui Chantal Sébire, opposée au suicide et qui se disait prête à partir en Suisse, en Belgique ou aux Pays-Bas où l'euthanasie est légale, souhaite que la justice française prenne ses responsabilités.
Cette requête "est une première pour le monde judiciaire, mais nous ne demandons que l'application de la Loi, celle du 22 avril 2005 sur les droits des malades, dite Loi Léonetti", a précisé Me Antonowicz. Cette loi n'autorise pas l'euthanasie, mais "reconnait le droit aux malades en fin de vie de refuser tout traitement et le droit de soulager leurs souffrances, mais elle ne dit rien lorsque les malades refusent la solution proposée qui est le coma artificiel et la mort au bout de dix à quinze jours".
"Nous demandons simplement au magistrat de lui permettre de s'endormir dans l'affection des siens" et de faire ainsi preuve "d'humanité", a conclu l'avocat.
Dans sa requête, dont l'AFP a obtenu copie, Mme Sébire fait état de ses "souffrances intenses et permanentes", du "caractère incurable des maux dont elle est atteinte" depuis 2002 et de son "refus de devoir supporter l'irréversible dégradation de son état".
Chantal Sébire avait indiqué avoir envoyé un courrier au président de la République, Nicolas Sarkozy, "une lettre accompagnée d'une cassette vidéo" de France 3 Bourgogne, à l'origine de son premier témoignage, pour qu'il complète la loi sur le droit des malades.
La position de François Fillon |
"Il y a un texte qui a été voté par les parlementaires il y a deux ans, la loi Leonetti. La demande au fond est faite au juge d'interpréter ce texte, on va voir ce que le juge va dire", a présisé le premier ministre jeudi matin. Cette loi sur la fin de vie du 22 avril 2005 tend à instaurer un droit au "laisser mourir", sans permettre aux médecins de pratiquer une euthanasie active. "La difficulté pour moi dans cette affaire, c'est qu'on est là aux limites de ce que la société peut dire, de ce que la loi peut faire", et "je pense qu'il faut avoir la modestie de reconnaître que la société ne peut pas répondre à toutes ces questions", a estimé le chef du gouvernement. "Si la justice répond négativement" à la demande de Chantal Sébire, "il reste la solution qui lui a été proposée qui est une solution qui de mon point de vue est acceptable", c'est-à-dire le placement dans le coma. |
La position de Rachida Dati |
Interrogée jeudi sur France Inter, la ministre de la justice Rachida Dati a déclaré jeudi que le juge de Dijon qui statuera le 17 mars ne pouvait que répondre négativement à cette demande, en l'état actuel du droit français. "Cette dame demande à la justice de pouvoir exonérer de la responsabilité pénale le médecin pour lui administrer une substance létale, pour l'aider à mourir", a dit la ministre. "Ce n'est pas notre droit. Nous avons fondé notre droit, et aussi bien la Convention européenne des droits de l'homme, sur le droit à la vie." "A titre personnel, je considère que la médecine n'est pas là pour administrer des substances léthales", a souligné la ministre. La ministre est opposée à une loi qui légaliserait l'euthanasie active en France. Des législations de ce type existent actuellement en Belgique et aux Pays-Bas. Par ailleurs, la Suisse a légalisé le suicide assisté pour toutes les personnes qui le demandent, même celles qui ne sont pas atteintes d'une affection incurable. |
La loi Leonetti (2005) |
La loi sur la fin de vie du 22 avril 2005 tend à instaurer un droit au "laisser mourir", sans permettre aux médecins de pratiquer une euthanasie active. La loi de 2005 prévoit que les médecins, dans le cadre d'une procédure collégiale et non individuelle, peuvent "décider de limiter ou d'arrêter un traitement inutile, disproportionné ou n'ayant d'autre objet que la seule prolongation artificielle de la vie". Ils doivent tenir compte de l'avis du patient ou avoir consulté la personne de confiance qu'il a désignée, voire sa famille, ou les "directives anticipées" qu'il a pu formuler. Dans la situation où un malade, qui n'est pas en fin de vie, refuse un traitement mettant son existence en danger, le médecin "peut faire appel à un autre membre du corps médical. Dans tous les cas, le malade doit réitérer sa décision après un délai raisonnable", selon la loi. La loi permet l'administration par les médecins de traitements anti-douleur permettant de soulager la souffrance avec pour "effet secondaire d'abréger la vie" d'un malade en "phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable". Elle pose comme condition d'en informer le malade, la personne de confiance, la famille ou, à défaut, un proche. "En toutes circonstances, le médecin doit s'efforcer de soulager les souffrances du malade par des moyens appropriés et l'assister moralement" et "s'abstenir de toute obstination déraisonnable" en matière de soins, selon l'un des décrets d'application. Toute personne majeure peut rédiger des directives anticipées pour indiquer ses souhaits sur sa fin de vie, au cas où elle serait un jour hors d'état d'exprimer sa volonté. Ces directives sont révocables à tout moment. Vidéo : Infos France2 |
Source : France2
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