La gastro-entérite

La gastro c’est la diarrhée


La gastro-entérite infectieuse se manifeste en général par une diarrhée. Elle est due à une infection du tube digestif par un microbe : soit une bactérie, soit un virus ou un parasite ou un champignon.

C’est une maladie en général virale et alors très contagieuse.

Elle existe dans le monde entier ; elle provoque de nombreux décès dans les pays pauvres.


Le rotavirus est le plus souvent responsable des gastro-entérites


Les gastro-entérites sont le plus souvent d’origine virale, le virus responsable le plus fréquent est un rotavirus.

Elles surviennent par épidémies, le plus souvent en hiver ; elles peuvent atteindre tout le monde mais les enfants et les personnes âgées y sont plus sensibles. Dans les pays en voie de développement, elles sont trop souvent graves et peuvent entraîner des décès.


Bactéries, champignons et parasites peuvent aussi provoquer des diarrhées infectieuses


Quelques gastro-entérites sont dues à des bactéries : les plus fréquemment rencontrées sont l’Escherichia Coli, les Salmonelles, le vibrion cholérique ; un champignon comme le Candida Albicans peut également être responsable de la survenue d’une gastro-entérite.

Dans les pays en voie de développement, des parasites comme les amibes peuvent aussi provoquer des diarrhées à cause du manque d’hygiène.


Diarrhée = risque de déshydratation


Tout le danger de la gastro-entérite est la déshydratation : en effet, toute diarrhée entraîne une augmentation des pertes d’eau ; si la personne en plus a de la fièvre et vomit, les pertes d’eau sont encore plus importantes.

C’est aux âges extrêmes de la vie que la diarrhée peut être grave : chez le tout petit, la déshydratation peut être rapide et sévère et mettre le pronostic vital en jeu ; chez les personnes âgées, avec une santé fragile, la diarrhée peut aussi être compliquée d’une déshydratation.


Dans un contexte épidémique …


Une gastro-entérite est en général facile à diagnostiquer ; elle est évoquée devant une diarrhée dans un contexte épidémique ; elle est parfois accompagnée de vomissements, de fièvre, de douleurs abdominales.
Quelquefois, la diarrhée est absente et le diagnostic est moins évident.
La maladie dure quelques jours.

Une coproculture, c'est-à-dire un examen des selles est rarement utile, sauf si la diarrhée persiste, si les selles sont sanglantes et si le médecin soupçonne une bactérie, un parasite ou une mycose d’être à l’origine de la diarrhée.


En cas de déshydratation, l’hospitalisation est nécessaire


Si une déshydratation est présente chez un enfant, a fortiori s’il est petit, il ne faut pas hésiter à l’hospitaliser ; de même, avant la déshydratation, si des facteurs de risques de déshydratation existent : si l’enfant vomit beaucoup, a beaucoup de fièvre, ou a perdu du poids.

Si un enfant est somnolent, a les yeux creux, la fontanelle (espace entre les os du crâne sur le somment de la tête) déprimée et qu’il refuse de boire, il est possible que la déshydratation soit sévère. Sa vie est en danger, il faut l’emmener à l’hôpital très vite.

De même si un adulte présente des troubles de la conscience, est somnolent voire dans le coma, il faut l’hospitaliser, c’est une urgence vitale.


Pas de traitement curatif pour les gastro-entérites virales


Il n’existe aucun traitement contre le virus, il faut seulement lutter contre la déshydratation. Chez les tous petits dès qu’un diarrhée apparaît, il faut donner des sachets de réhydratation orale (SRO) ; ceux-ci contiennent la bonne quantité de sucre et de sels minéraux : après avoir rajouté juste la bonne quantité d’eau, il faut donner toutes les une à deux minutes l’équivalent d’une cuillérée à café de la solution à boire au bébé ; s’il refuse la boisson et que par ailleurs il va bien, c’est qu’il n’a pas soif, il ne faut pas le forcer.

Chez les adultes, il faut leur proposer des boissons pour éviter la déshydratation.

Il n’est pas recommandé de faire une diète alimentaire comme autrefois, ni d’arrêter le lait, sauf avis médical. En effet, cela ne fait qu’aggraver la situation, surtout aux âges extrêmes de la vie et si la diarrhée persiste. Les soupes de carotte, eau de riz ne sont plus non plus recommandées depuis que les SRO existent.

Par contre, si la diarrhée est d’origine bactérienne, il faudra donner des antibiotiques.


Diminuer la contagiosité


La gastro-entérite virale est très contagieuse ; même en suivant des règles d’hygiène stricte, le virus peut atteindre les personnes qui passent alentour. Dans les crèches, il est impératif de se laver les mains régulièrement avec de l’eau et du savon, avant et après chaque toilette d’enfant, de nettoyer régulièrement les jouets, les poignées de porte. Malgré tout, c’est difficile d’éviter le virus.


Un vaccin


Un vaccin contre le rotavirus sera bientôt mis sur le marché : il permettra de diminuer voire d’éradiquer la maladie si tous les enfants de la planète peuvent être vaccinés.


A retenir


Les gastro-entérites infectieuses sont la plupart du temps dues au rotavirus, très contagieux. Elles se manifestent par une diarrhée qui dure quelques jours. Aux âges extrêmes de la vie, elle peut se compliquer de déshydratation parfois sévère nécessitant l’hospitalisation. Il n’y a aucun traitement contre cette maladie mais il faut impérativement réhydrater les malades, dès le début de la diarrhée ; l’utilisation des sachets de réhydratation orale est efficace et pratique en particulier chez les petits.


Santé AZ

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